Si on vous parle beaucoup de Smart City en ce moment, c’est parce que notre implication en celle-ci fait partie de l’une de nos priorités et parce qu’elle va occuper une place de plus en plus importante et se montrer indispensable dans nos manières de réfléchir l’avenir.
Pour bien comprendre cette notion et pour que la démarche soit réellement efficace, il faut alors prendre en compte les deux parties qui la composent, à savoir : le High Tech mais également le Low Tech ! Cette dernière, souvent oubliée, est en réalité indissociable de la première. On vous explique cela ci-dessous.
La dimension High Tech
Quand on évoque la Smart City, on pense souvent en premier lieu à une ville high-tech à la technologie innovante, 100% digitale, et aux infrastructures mises en place pour repenser la ville du futur.
Il est vrai qu’avec le fort développement de l’intelligence artificielle et de la big data, nombreux sont les outils numériques à disposition pour nous permettre d’économiser les ressources et d’optimiser les flux d’énergie ou des transports par exemple. Capteurs connectés sur l’éclairage public, panneaux photovoltaÏques, containers de tri connectés, dalles cinétiques productrices d’énergie… pour n’en citer que quelques-uns.
La Smart City est perçue pour la plupart comme essentiellement numérique et faite d’infrastructures connectées.
Cependant, n’avoir que cette vision hyper technologique est réductrice de la notion et de son large champs d’action. En effet, pour repenser la ville de demain, il est essentiel de prendre en compte une autre dimension, qui déterminera tout ou partie des décisions prises quant aux infrastructures à construire : le Low Tech !
La dimension (S)Low Tech
Au delà de la technologie, nous disposons également d’une autre intelligence nous permettant d’innover hors du numérique et que l’on ne doit pas délaisser.
Low Tech fait ici référence à la place du citoyen et à la l’importance de sa concertation dans les prises de décisions de Smart City ! N’oublions pas que le coeur et la source de la Smart City est avant tout la data récoltée grâce à l’usage des habitants.
Récolter de la data c’est bien, mais de la data qualifiée et bien utilisée, c’est mieux ! Pour une data pertinente et utile, il faut savoir interroger les bonnes personnes, celles qui utilisent au quotidien les espaces étudiés, afin de pouvoir anticiper les besoins actuels et futurs du territoire concerné. Le citoyen et son usage doivent être mis au coeur des problématiques avec la mise en place de participations directes et de concertations renouvelées et en continue des habitants, pour définir efficacement leurs besoins. Il faut pour cela pouvoir identifier les futurs habitants, car ce sont eux qui auront un impact futur sur les écoles, les routes et tous les services de la ville à mettre en place.
Le low-tech peut aussi concerner la mise en place de budgets participatifs pour donner la voix aux citoyens dans une politique d’open data. Cela regroupe également les dispositions telles que l’agriculture urbaine, la permaculture, les circuits courts, les transports doux, le zéro déchet …etc. On parle alors de Slow City.
Le citadin devient ainsi acteur et non plus simple consommateur. Mettre en avant l’usager, son confort et son bien-être est indispensable pour répondre aux nouveaux besoins et savoir quelles technologies ou infrastructures mettre en place.
La combinaison, le succès de la Smart City
Pour une Smart City efficace et qui a du sens, il faut donc combiner high tech et low tech, l’un n’allant pas sans l’autre, pour ainsi allier les deux formes d’intelligences : artificielle et humaine.
Entre “tout numérique” et “tendance DIY”, nombreuses sont les possibilités et les solutions dont nous disposons pour faire de notre ville une ville meilleure, agréable à vivre et plus écologique.
Pour en savoir plus à ce sujet, on vous laisse regarder notre dernier podcast avec Fabien Thierry, promoteur et ancien DGA de la ville de Bordeaux.