2020, une nouvelle décennie pour une nouvelle ville.
Dès mars 2020, les Français seront invités à choisir leurs représentants locaux pour un nouveau cycle de 6 ans. A l’issue des réponses apportées par les urnes, l’enjeu sera de mettre en oeuvre les engagements exprimés dans les programmes politiques.
Pour ce faire, la compréhension des attentes des administrés représente un véritable enjeu, et l’accès rapide et direct à des informations stratégiques, comme les données numériques partagées par les habitants, fait figure d’opportunité pour les villes.
En effet, l’émergence de technologies d’information et de récupération de données, mises au service de l’intérêt public, constitue un premier pas vers une ville plus connectée, plus intelligente, plus à l’écoute des citadins et de leurs attentes : une Smart City.
Comment le Big Data peut-il aider les collectivités ?
Un outil pour dynamiser la politique publique et favoriser la gouvernance partagée
Disposer de systèmes intelligents de récupération des données utilisateurs représente autant de baromètres locaux de la performance des infrastructures publiques.
A titre d’exemple, la ville de Copenhague implémente actuellement une plateforme laissant les acteurs privés et publics collaborer sur les données liées aux parking, à l’eau et aux déchets, pour faciliter la compréhension des problématiques liées à ce sujet et faire émerger des solutions.
“Les effets de l’urbanisation sur les ressources, la consommation d’énergie, la circulation, la mobilité, les déchets et la pollution sont multiples », explique Morten Kabell, le maire chargé des affaires techniques et environnementales. « Nous devons être intelligents pour faire face à ces défis et travailler ensemble avec des entreprises, des universités, les citoyens, et tous ceux qui sont engagés pour construire une meilleure ville du futur”.
Un instrument de mesure des habitudes et propriétés d’un territoire
Récupérer des datas, c’est avant tout accéder à des milliers d’informations, qui seront par la suite traitées et analysées dans des délais toujours plus courts.
A Bordeaux, la ville a pris la décision d’implanter 500 capteurs autour de l’éclairage public du quartier du Stade Matmut Atlantique. Cet investissement devra permettre à la ville de réduire son empreinte énergétique par une meilleure gestion de l’allumage et de l’extinction de l’éclairage selon la fréquentation de la zone.
Un moyen d’identification intelligent des attentes et des besoins d’une population
L’implémentation de systèmes intelligents de récupération des données traduit des attentes, mais surtout des besoins de la part des citoyens.
A Nantes, l’identification des besoins de la population débouche sur l’application “Nantes dans ma poche”, qui permet de signaler un problème sur la voie publique ou de consulter l’état du trafic en temps réel.
Un autre exemple parlant : La ville de Pontevedra, en Galice est aujourd’hui qualifiée de « ville sans voitures ». En effet, la compréhension et l’analyse des habitudes et besoins des citoyens, a permis aux dirigeants de mettre en place toutes les infrastructures pour faire de la voiture un outil superflu dans le centre-ville.
Résultats ?
– 11,7% de réduction d’émission de C02;
– Une réduction du nombre de Pontevedriens qui prenaient la voiture pour un trajet à l’intérieur de la ville a baissé de 67%
– Une redynamisation du centre-ville avec 12 000 nouveaux habitants.
En somme, qu’il s’agisse de projeter l’aménagement ou de requalifier de quartiers ou encore de la construction d’un programme par et pour les administrés, les données représentent la première étape d’une solution à la portée de toutes les collectivités territoriales, pour une plus grande connaissance de leur écosystème.