Tout juste au moment où Toyota annonce son nouveau projet de Woven City au pied du Mont Fuji, de nombreux projets de Smart City voient le jour un peu partout dans le Monde. On peut clairement se demander si nous aurons la chance de vivre sur une planète 100% connectée. Pour cela, il reste à importer le concept dans des métropoles moins peuplées et déterminer quels seront les avantages d’un tel bond vers l’avant.
Si l’on se réfère à l’opinion public, beaucoup penseront que la Smart City est exclusive aux grandes métropoles mais la réalité prouve le contraire.
Peut-on appliquer le principe de Smart City aux zones rurales ?
Après avoir mis en lumière les grandes villes de la Smart City telles que Singapour, Zurich ou Oslo dans notre Top 5 des Smart City dans le Monde, on s’intéresse à la mise en place du même processus dans des villes beaucoup plus modestes.
Parce que oui, les villages ne sont pas exclus du développement. On a tendance à croire que nous avons besoin d’outils d’analyses futuristes et extrêmement coûteux pour rendre un territoire smart et durable. Mais en réalité, pas forcément.
Saviez-vous que les zones rurales ont déjà effectué leur transition numérique il y a déjà plusieurs années ?
L’agriculture fait partie des vecteurs de développement liés à cette transition : tracteurs autonomes, station météo connectée, automatisation de la traite…. on ne compte plus les prouesses technologiques réalisées dans ce domaine. Cela est principalement dû à la difficulté des métiers liés à l’agriculture, qui a influencé la mise en place de ces outils, essentiels au développement de l’agriculture.
Allons plus loin, saviez-vous qu’il existe d’ores et déjà des villages situés en zone rurale ayant un mode de fonctionnement 100% connecté et durable ?
Avez-vous déjà entendu parler du village de Bras-sur-Meuse dans la Meuse ou encore du village de Cozzano en Corse ?
Malgré leur isolement certain, ces villages ont tous deux adopté une politique Smart City. Avec respectivement 300 habitants à Cozzano et 750 pour Bras-sur-Meuse, ces communes ont trouvé le moyen de vaincre la désertification des zones rurales.
De plus, la gestion des ressources et la facilitation des collectes de données engendre un boost en terme de développement sur ces territoires. La data permet d’anticiper de nombreux facteurs, les communes en profitent pour adapter leurs stratégies en fonction des attentes des habitants. En modifiant cette stratégie, les mairies se permettent d’investir dans de nouvelles infrastructures et ainsi booster l’attractivité du village.
Comment les zones rurales sont-elles devenues “Smart” ?
Intéressons nous au concret : comment ces villages ont-ils pu adopter une politique de Smart City ? Est ce que ce phénomène est reproductible partout ?
Souvent, les villages adoptent une politique d’économie de ressources par le biais de capteurs de contrôle. Ces boîtiers passerelles agissent de manière à gérer précisément les dépenses de la commune. Il s’agit de capteurs d’eau, de gaz, d’électricité, de température et d’humidité. Ces simples capteurs sont le coeur du développement durable et de l’énergie renouvelable dans les smart villages.
Au delà de cela, être “smart” repose également sur un engagement social et collectif. Un smart-village repose sur la participation active des citoyens, du réseau communautaire et de l’entrepreneuriat local. C’est pour cette raison que les villageois se positionnent comme réels acteurs au développement durable de la commune. Rendre les villages intelligents, c’est garantir l’attractivité de la zone en étant à l’écoute des habitants tout en adoptant des notions de transitions énergétiques et écologiques. Qu’il s’agisse de grandes métropoles ou bien de petits villages, chaque territoire doit jouer le rôle de la transition énergétique et de l’innovation collective pour prospérer efficacement.
Bien sûr, l’idée qu’un village devienne un exemple en matière d’innovation et de gestion des datas en faveur de la transition énergétique peut paraitre insignifiant face à l’influence des grandes métropoles. Pourtant, il est clair que l’intelligence des territoires doit également passer par des communes plus modestes afin de tisser un maillage complet entre tous les territoires, à toutes les échelles.