À l’heure où start-up et villes se démènent pour mettre en place de plus en plus de concepts innovants afin de rendre les villes plus durables, Toyota vient de dévoiler son nouveau projet au Japon : la Woven City.
C’est lors de la Consumer Electronic Show (CES) 2020, le plus grand salon high tech du Monde qui avait lieu du 7 au 10 janvier, que l’on prend connaissance de cette full smart city à taille réelle. Une ville du future de 70 hectares 100% connectée et durable qui devrait aider à créer un monde meilleur.
Prototype de la première ville programmable au Monde
Une ville entièrement connectée et alimentée par l’énergie solaire, géothermique et l’hydrogène, au pied du mont Fuji, telle est l’ambition du constructeur automobile.
Véritable laboratoire vivant, l’écosystème sera habité par des habitants à temps plein et des chercheurs qui pourront y tester et développer directement toutes sortes de technologies telles que la mobilité des personnes, l’intelligence des maisons, la robotique, l’intelligence artificielle… etc. Le projet affiche un lieu de rencontre respectueux de l’environnement, au bien-vivre multigénérationnel.
Sécurité, confort et positivité
Pouvant accueillir jusqu’à 2000 personnes, la ville sera peuplée en premier lieu des employés de Toyota Motor Corporation et de leurs familles, mais aussi des commerçants, scientifiques, partenaires ou encore couples de retraités.
La ville utilisera plusieurs technologies afin de faciliter le quotidien des foyers. La robotique à domicile, par exemple, les aidera dans leurs tâches ménagères et l’intelligence artificielle permettra, à l’aide de capteurs, de surveiller la santé des habitants et de répondre à leurs besoins quotidiens. Des capteurs de chaleurs seront capables de mesurer la température corporelle de l’habitant et le robot pourra alerter les secours si besoin.
Ambition 100% écolo
Dans un but de carboneutralité et d’éco-responsabilité, toutes les maisons seront fabriquées en bois et l’énergie sera fournie par des panneaux photovoltaïques et des cellules d’hydrogène souterraines qui permettront de stocker et de distribuer l’énergie. Un système de filtration d’eau sera également enterré et certaines livraisons de produits seront effectuées via le sous-sol.
Les habitants pourront profiter d’une ville agréable avec parc et jardin hydroponique ainsi que d’une place centrale de loisir et de rassemblement des résidents.
Mobilité
“Woven City” qui signifie « ville tissée », évoque d’ailleurs cette interconnexion mais fait surtout référence au réseau routier flexible imaginé. En effet, le réseau de la ville sera divisé en 3 voies de 3 vitesses différentes, qui s’entrelacent : une dédiée aux véhicules autonomes, une aux micro-mobilités (vélos et trottinettes) et une troisième aux piétons. Seuls des véhicules 0 émission et 100% autonomes pourront y circuler. Les transports publics et livraisons seront assurés par des bus imaginés par le constructeur japonais, les Toyota e-Palette. Des drones assureront également les livraisons de certaines marchandises comme des colis à domicile.
Le tout-automatisé
Pour faciliter la vie des habitants et économiser de l’énergie, tous les équipements seront pensés pour être les plus automatisés possibles. Des réfrigérateurs qui se réapprovisionnent jusqu’aux poubelles qui se sortent toutes seules.. non vous ne rêvez pas, les corvées de faire les courses ou sortir ses poubelles pourraient bien devenir de l’histoire ancienne !
Lancement du projet
Le début des travaux est prévu pour 2021 et son architecture sera orchestrée par le danois Bjarke Ingels, reconnu comme l’un des grands noms de l’architecture contemporaine. C’est a lui que l’on doit le siège de Google aux USA, la MECA (Pôle régional de la Culture et de l’Economie, implanté dans l’ancien quartier des abattoirs, à Bordeaux… et bien d‘autres projets, comme le nouveau bâtiment Two World Trade Center sur lequel il travaille actuellement.
Un tel projet qui paraît utopique sur le papier, fascine autant qu’il questionne. En effet, cela peut inquiéter vis à vis de la sécurité et l’utilisation des données sachant que l’on a pas encore non plus d’informations chiffrées concernant le coût des productions, le coût de la vie, ou des détails sur les technologies utilisées. Nous ne pouvons qu’être impatient de voir le projet prendre vie pour savoir si celui-ci restera une utopie technologique ou si il fera parti de nos quotidiens dans les années à venir et ainsi servir de modèle pour de futurs concepts.