L’essence même de la Smart City repose en une ville connectée qui permet un nouveau vivre ensemble grâce aux nouvelles technologies tout en réduisant les impacts écologiques.
Un système qui se trouve donc compromis entre environnement et numérique, deux éléments qui peuvent paraître contradictoires, mais qu’elle doit concilier de la meilleure des façons.
Entre environnement et numérique
La Smart City, comme toute nouvelle notion synonyme de changement, peut parfois faire peur ou soulever des questionnements quant à l’impact écologique de celle-ci par exemple, bien qu’il s’agisse de l’un de ses principaux objectifs à remplir.
Si les grandes villes et métropoles de France s’apprêtent à accueillir 11,5 millions de nouveaux habitant d’ici 2015 (d’après l’INSEE), il devient urgent de trouver un modèle de ville raisonnée et fluide.
Cela nécessite donc de repenser les flux de transports, d’énergie, de déchets… et d’automatiser le plus possible ces domaines. C’est par exemple le cas de la smart grid, un système de distribution d’énergie électrique qui adapte la production à la demande, qui ce qui implique inévitablement de nouvelles technologies mais qui permet de ne pas gaspiller d’énergie.
Généralement, qui dit technologie dit pollution technique. Les nouvelles technologies, souvent vues comme énergivores ou gadget, doivent ici servir à l’environnement afin d’en faire une ville raisonnée qui concilie démographie croissante et écologie. Là, est donc tout l’enjeu de la Smart City.
Comment diminuer l’impact écologique en augmentant les technologies ?
La technologie au service de l’écologie, tel pourrait être le slogan de la Smart City. Certes, celle-ci implique de nombreuses nouvelles technologies, mais il s’agit d’infrastructures particulières à l’économie d’énergie beaucoup plus importante que l’énergie utilisée pour leur propre production, leur donnant alors un impact négatif.
Quelques exemples de procédures mises en place pour illustrer cela :
En France, l’entreprise Terradona permet l’optimisation de collecte des déchets grâce à des conteneurs connectés qui indiquent lorsqu’ils sont remplis, évitant ainsi les camions poubelles en circulation inutile puisqu’à moitié vides. Un système qui incite également au tri en récompensant les citoyens par des bons d’achats.
Singapour prévoit l’installation d’un grand nombre de capteurs et de caméras pour pouvoir surveiller la ville et sa propreté en temps réel. Les systèmes sont capables par exemple de détecter si une personne fume en zone non autorisée ou jette des déchets depuis un gratte ciel.
À Barcelone, un système de capteurs est installé sous terre sur les voies d’irrigation pour permettre, en plus des prévisions météorologiques, d’anticiper les pénuries et d’interrompre l’arrosage automatique de la ville.
De manière générale, les quartiers doivent être évolutifs en privilégiant l’économie circulaire et en prévoyant des bâtiments réversibles et adaptatifs, c’est à dire que l’on puisse en changer l’usage si besoin. Construire, détruire, reconstruire pour s’adapter à la demande a un impact désastreux sur la planète, cela permettrait donc aux futurs habitants de définir eux-même ce que le bâtiment deviendra sans avoir à détruire pour reconstruire. Si par exemple un tel territoire nécessite à un instant T un parking, alors le parking à créer devrait prévoir une hauteur de plafond et des structures qui pourraient lui permettre par la suite de se transformer en bureaux ou logements.
On peut ici aussi se référer au volume capable : des logements vendus inachevés dont l’aménagement intérieur est modulable et à la charge des acquéreurs qui réaliseront leurs travaux selon leurs besoins et leur budget. Un concept qui s’adapte totalement à l’évolution et qui permet également d’acheter du “Neuf avec travaux” et pouvoir être propriétaire à coût maîtrisé.